Qu'est-ce que la Santé Mentale ? #1

Définition de la santé mentale par l'OMS : notre vision

La santé mentale est un état de bien-être qui permet :

• à chacun de réaliser son potentiel...

Durant leur vie, combien de personnes font face à une perte de sens, de motivation et ne se sentent plus vraiment se réaliser ? Combien de personnes se plaignent sans cesse de leur condition, de leur environnement, de leurs relations, etc. ? Est-ce que réaliser son potentiel ne signifie pas ressentir de l’énergie qui pousse à aller de l’avant même après avoir traversé des obstacles et des épreuves ? Est-ce que réaliser son potentiel ne signifie pas être capable d'agir pas à pas et de se féliciter même si on ne se trouve pas là où on le souhaiterai ? Est-ce que tu sais t'offrir de la bienveillance envers toi-même et ressentir de la gratitude même pour tes petits pas ? 

• de faire face aux difficultés normales de la vie....

Combien de personnes s’écroulent et ne parviennent pas à dépasser un deuil, une perte d’emploi ou une séparation ? C’est parfaitement OK de se sentir mal pendant une certaine période qui peut-être plus ou moins longue selon les individus. En revanche, il convient de rester vigilant lorsque cela s’installe dans le temps au point de constater une perte d’intérêt pour d’anciennes activités ou pour des relations que l’on trouvait agréables avant l’épreuve vécue. Parfois aussi, une épreuve nous invite à prendre de la hauteur et a potentiellement modifier son environnement pour mieux rebondir. Faire évoluer ses perceptions est aussi un chemin de libération. À chacun•e de finalement se sentir capable d’accéder à des ressources pour se sentir mieux et suffisamment bien durablement pour rebondir après x obstacles ou changement.

• de travailler avec succès et de manière productive...

Qui dit productive ne signifie PAS surperformante, mais simplement pouvoir travailler dans des conditions à la fois écologiques pour soi, pour ses collègues et par rapport à sa mission d’employé ou d’indépendant. À l’heure actuelle, de nombreuses personnes font face à des situations professionnelles où elles perçoivent qu’on leur demande de devenir comme "surperformant·e". Elles en oublient alors le repos et les loisirs ou encore l'importance des liens sociaux. Percevoir et discerner quand on en fait trop est essentiel : trop focus, trop la tête dans le guidon, pas assez en mode loisirs et relations... Dans de tels cas, il convient à nouveau de prendre de la hauteur et d'apprendre à se reconnecter à ce qui nous nourrit le plus en dehors de l’activité professionnelle. Et paradoxalement, lâcher ce "trop de pression" pour se recentrer sur des activités plus "légères" rime aussi avec meilleure productivité !

• d'être en mesure d'apporter une contribution à la communauté...

Des personnes peuvent ramener dans leur foyer la pression du boulot et vice-versa, la pression du foyer au boulot. En résulte alors une contribution à la communauté plus délicate car décentrée des besoins du présent. Par exemple, être trop préoccupé·e ou stressé·e par son travail et de fait, en manque de présence dans l’instant présent avec sa famille ne permet pas de contribuer sainement. Apporter une contribution peut signifier différentes choses telles que offrir du temps et de l’écoute de qualité, du calme et de la présence, se montrer réfléchi et affirmé dans une prise de décision, exécuter diverses tâches dans des conditions favorables et faire de son mieux (même si perçu imparfait), faire preuve de constance, etc.

En quoi le sujet de la santé mentale est important en 2025 ?

Prendre soin de sa santé mentale est d’une part tout à fait sain, à l’instar de prendre soin de son corps physique qui peut connaître des maux, des maladies ou des troubles visibles. D'autre part et d’après nous, le sujet de la santé mentale devient primordial en 2025 parce que notre société a beaucoup et rapidement évoluée ces dernières décennies.

Nous citons notamment les constats de :

• l’augmentation des métiers dits intellectuels ou de bureau. Les personnes travaillent la plupart du temps assises et face à un ordinateur. On parle ici de sédentarité. Mentionnons aussi les divers flux d'informations à traiter durant plusieurs heures tant depuis l'ordinateur qu'entre collègues ou avec les clients et prospects... Le travail c'est en moyenne 7 heures qui se répètent 5 jours par semaine, alors il y a besoin de mettre de la valeur sur des conditions plus respectueuses de la santé humaine.
• l’omniprésence des écrans et en conséquence aussi plus d'isolement et moins de liens sociaux en physique. Les personnes même en dehors du travail, passent de plus en plus de temps face aux écrans au détriment d’une activité en extérieur sans écran.
• la surabondance de diffusion d’informations et la désinformation,
• la survalorisation de l’intellect en comparaison au manuel pendant de nombreuses années et malgré une tendance actuelle à revaloriser les métiers et talents manuels et artisanaux,
• le manque de liens profonds et authentiques entre individus.
• le manque de connaissance et d’acceptation de soi dans sa condition humaine infaillible et vulnérable et aussi face à divers tabous, croyances et conditionnements.

 

De tels constats et déséquilibres font alors naturellement émerger plus de troubles liés au mental que par le passé où le corps physique était plus fragilisé.

 

Des pertes d’équilibres ?

Il y a encore une centaine d’année, la majorité des personnes travaillaient dur en sollicitant essentiellement leurs corps à la tâche. En résultait souvent des problèmes de santé corporels physiques et visibles. Qui n’a pas déjà entendu l’histoire d’un papi ou d’un arrière-grands-parents qui souffrait des genoux, des mains, des poignets ou du dos, car il exerçait une activité professionnelle physique ou manuelle (agriculteur, maraîcher, carreleur, travailleur d’usine, couturier, etc. dont les tâches répétitives sur sollicitaient une partie spécifique du corps). De tels exemples, rappellent que dans nos sociétés contemporaines, c’est bien le mental et l’intellect qui sont devenus les plus sollicités.

D'ailleurs, même des personnes dont le travail fait plus appel au corps se retrouvent parfois à passer des heures devant des écrans de télévision, d’ordinateur ou de Smartphone. Ces écrans font accéder la personne à énormément d’informations en peu de temps et on parle même désormais d’infobésité… En conséquence, on observe naturellement que les écrans contribuent à une augmentation de fragilités psychiques ou psychologiques, car le mental est bien plus souvent sollicité qu’il y a 50 ans en arrière.

Le sport et le développement personnel devenus tendances : une nécessité ?

Le sport devenu « tendance » ces dernières années témoigne également de ce besoin de remobiliser le corps comme solution possible pour retrouver et cultiver un meilleur équilibre entre corps et esprit. Et si une précieuse quête contemporaine résidait aussi dans le fait de retrouver un équilibre plus naturel des choses (corps, esprit, âme/intuition) ? On parle souvent en ce sens de développement personnel. Ce terme aujourd'hui critiqué a, en effet, été galvaudé. Il a longtemps été associé à une quête de performance et de meilleure version de soi plutôt qu'au simple fait de voyager à notre rencontre profonde, de nous accepter tel·le que nous sommes pour mieux prendre soin de nous et de notre environnement...

 

Alors, et si mieux s’écouter, prendre soin de soi, prendre conscience de quand on dérive, de quand on perd en alignement était une clé ? Ce chemin de retour à soi semble séduire de plus en plus de personnes et nous paraît bénéfique en matière de préservation de sa santé mentale. ..

 

NOTA BENE : bien entendu, d’autres facteurs fragilisent la santé mentale des individus tels que l'hygiène de vie, l'environnement dans lequel on évolue, les traumatismes, les violences, les agressions, le harcèlement, les conflits, le sentiment d’insécurité, etc. Ces constats liés à l'évolution de nos sociétés sont à nuancer, et interpréter à l’échelle individuelle. En effet, chaque individu dispose de ses propres perceptions, de sa propre histoire, de son propre mode de vie et environnement, lesquels influencent sa santé mentale et sa santé globale.

 

À très vite, 

L'équipe de La Galvane

 

Crédits Photos Pixabay : Rosy Bad Homburg Germany, Natalia Lavrinenk, Mohammad Hassan